La Bretagne ne serait pas complète sans ses korrigans. Ces créatures légendaires parfois bienveillantes parfois malveillantes hantent de nombreux lieux bretons, en particulier les grottes, les tumulus, les dolmens, mais également les fontaines et les landes.
« Les nains noirs, poulpiquets et korrigans, qui, le soir, dès que la corne du berger a rappelé le troupeau aux étables, dansent au clair de lune et forcent le voyageur à entrer dans leur ronde, habitent ce palais farouche. » Anatole France, Lescoff
Leur petite taille est à l’origine de leur appellation. En effet, « korrigan » est un mot breton dont la racine « korr » signifie « nain » :
-E KORRIGAN m. -ed f.1 (dér. de KORR m. -ed f.1 nain, dim. KORRIG m. -ed pygmée f.1 ondine…, cf. korrandon souv. kornandon gnome f. fée…, cf. gwrac’h fée & sorcière, lutun lutin, nozegan, polpegan farfadet…).
(Source : Dictionnaires bilingues de Francis Favereau, Édition Skol Vreizh)
Dans d’autres langues brittoniques, nous retrouvons la même racine. Ainsi « nain » se dit « corrach » en gallois, « korr » en cornique et « cur ass aase » en mannois.
Tout cela n’empêche pas ce petit peuple de s’adonner à un passe-temps ô combien passionnant, la lecture !